MINISTERE DE LA SANTE ET DE LA POPULATION

A la 77ème Assemblée Mondiale de la Santé, le ministre Gilbert Mokoki recommande l’institution de la Journée Internationale des soins de santé primaires

Dans la salle XX du Palais des Nations à Genève, le ministre de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoki, qui a pris la parole ce 28 mai 2024 pour lire la déclaration de la République du Congo, a été vivement ovationné. Il a non seulement réaffirmé l’engagement du Congo à travailler en collaboration avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour améliorer l’offre des soins et services au profit de la population mais aussi, il a émerveillé les participants à la 77ème Assemblée mondiale de la santé en recommandant à l’OMS l’institution de la Journée Internationale des soins de santé primaires.

« Le Congo estime qu’il est possible de renforcer et de maintenir une synergie entre tous les Etats membres de l’OMS et tous ses partenaires, afin d’atteindre l’objectif ‘‘ santé pour tous ’’. C’est dans cet élan que le Congo recommande l’institution d’une « Journée internationale des soins de santé primaires ». Elle pourrait être célébrée le 12 septembre de chaque année. Cette date étant celle de la déclaration sur les soins de santé primaires à Alma-Ata », c’est en ces termes que le Ministre de la Santé et de la population, Gilbert Mokoki a recommandé l’institution de la « Journée internationale des soins de santé primaires ». Quand elle sera adoptée par l’OMS, la communauté sanitaire et les populations seront reconnaissantes au chef de la délégation congolaise à la 77ème Assemblée Mondiale de la Santé pour avoir fait une proposition si originale. Grâce à sa politique ambitieuse de revitalisation des districts sanitaires soutenue par le déploiement à l’intérieur du pays des milliers de médecins formés à Cuba, la République du Congo est citée parmi les rares pays de l’Afrique subsaharienne qui organisent bien les soins de santé primaires.

Selon les spécialistes des questions de santé, « Les soins de santé primaires constituent une approche de la santé tenant compte de la société dans son ensemble qui vise à garantir le niveau de santé et de bien-être le plus élevé possible et sa répartition équitable en accordant la priorité aux besoins des populations le plus tôt possible tout au long de la chaîne de soins allant de la promotion de la santé et de la prévention des maladies au traitement, à la réadaptation et aux soins palliatifs, et en restant le plus proche possible de l’environnement quotidien des populations ».

Les soins de santé primaires regroupent trois composantes interdépendantes et complémentaires : offrir des services de santé complets et intégrés dont les soins primaires ainsi que les biens et les fonctions de santé publique constituent les éléments centraux, appliquer des politiques et des mesures dans plusieurs secteurs pour tenir compte des déterminants de la santé plus larges et en amont, impliquer les individus, les familles et les communautés et leur donner les moyens d’accroître leur participation sociale ainsi que leur auto-prise en charge et leur auto-responsabilité en matière de santé.

Les soins de santé primaires reposent sur un engagement en faveur de la justice sociale, de l’équité, de la solidarité et de la participation. Ils sont fondés sur le constat suivant : la possession du meilleur état de santé qu’il est capable d’atteindre constitue l’un des droits fondamentaux de tout être humain, sans distinction. L’objectif est de fournir des soins aux personnes dans leur globalité, en fonction des besoins de santé tout au long de leur vie, et non pas simplement de traiter certaines maladies données. Les soins de santé primaires garantissent que les personnes reçoivent des soins complets et de qualité, depuis la promotion et la prévention jusqu’au traitement, à la réadaptation et aux soins palliatifs, au plus près possible de leur environnement quotidien. Les soins de santé primaires représentent le moyen le plus inclusif, le plus équitable, le plus économique et le plus efficace d’améliorer la santé physique et mentale des populations, ainsi que le bien-être social.

Les soins de santé primaires sont également essentiels pour améliorer la résilience des systèmes de santé face aux situations de crise, leur permettre de détecter de façon plus proactive les premiers signes d’épidémies et mieux les préparer à réagir rapidement en cas de hausse soudaine de la demande de services. Même si les données continuent d’évoluer, il est déjà largement admis que les soins de santé primaires sont la « porte d’entrée » du système de santé et constituent la base sur laquelle s’appuyer pour renforcer les fonctions essentielles de santé publique afin de faire face à des crises de santé publique telles que la pandémie de COVID-19.

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