En présence du ministre du Budget, des Comptes publics et du Portefeuille public, Ludovic Ngatsé, le ministre de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoki a présidé, ce mercredi 7 février 2024 à Brazzaville, la cérémonie de lancement officiel du GC7 et du plaidoyer sur le co-financement des subventions du Fonds mondial. L’une des grandes annonces de cette cérémonie qui a connu la participation des représentants du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD), du Comité de Coordination Nationale (CCN) et de Catholic Relief Services (CRS), a été l’information selon laquelle, la République du Congo a obtenu une subvention du Fonds mondial, d’un montant de 90.400.000 euros soit environ 58.760.000.000 F.CFA pour renforcer la lutte contre le VIH/Sida, la Tuberculose et le Paludisme.
Les ressources mobilisées grâce à ce plaidoyer permettront de poursuivre les efforts de l’offre de services de santé en faveur Congolais souffrant du VIH/Sida, de la tuberculose et du paludisme sans oublier le renforcement du système de santé. En effet, dans le souci de redynamise la lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose, le paludisme et le renforcement du système de santé au Congo, conformément aux procédures du Fonds mondial, le Congo avait élaboré une demande de financement conjointe des composantes VIH, Tuberculose, Paludisme et RSS pour le cycle 2023-2025 pour la période de mise en œuvre allant du 1er janvier 2024 au 31 décembre 2026 qui avait été approuvée par la Fonds mondial ainsi qu’une demande supplémentaire C19RM pour la période 2023-2025. Ces deux demandes de financement contribueront à l’atteinte des objectifs fixés dans les plans stratégiques nationaux des trois maladies.
Prenant la parole au cours de cette cérémonie, la présidente du Comité de coordination national (CCN), Esmo Valérie Maba Moukasa, a demandé au gouvernement de redoubler d’efforts pour respecter ses engagements de co-financement, sans quoi plusieurs efforts consentis pendant l’élaboration de la demande de financement GC7 risquent d’être paralysés. A son tour, Adama Dian Barry, la représentante résidente du PNUD au Congo, a indiqué que cette nouvelle subvention vise à mettre en place une stratégie d’accélération de la lutte contre ces maladies pour aboutir à moins de cas d’ici 2027. Elle a réitéré l’engagement du PNUD aux côtés de tous les partenaires de la santé du système des Nations unies pour améliorer le système de santé congolais.
De son coté, le directeur régional de Catholic Relief Services (CRS), Jean Marie Banatté, a signifié que grâce à cette subvention, son institution capitalisera les différentes composantes du système national de santé, notamment, le système de santé communautaire, les laboratoires, la chaîne d’approvisionnement et le renforcement des ressources humaines pour relever les défis du Gc7, la lutte contre le paludisme et le renforcement du système de santé.
Pour Ibrahim Farié, le Directeur régional du Fonds mondial, 85 millions de personnes souffrant du VIH/Sida, 20 mille tuberculeux ainsi que 28 mille du Paludisme, seront prises en charge, à cela s’ajoutent 4 millions de moustiquaires imprégnées d’insecticides seront distribuées à la population. En guise de contribution, le Fonds mondial octroie à la République du Congo une subvention de 90.400.000 euros soit 58.760.000.000 F.CFA pour renforcer la lutte contre le VIH/Sida, la Tuberculose et le Paludisme pendant la période 2024-2026. Cette subvention, obtenue avec l’assistance technique du PNUD permettra de traiter environ 85.000 patients atteints du VIH/sida, de prendre en charge 20.000 cas de tuberculose par an, et de diagnostiquer et traiter 528.000 cas de paludisme. Elle servira, également, à distribuer quatre millions de moustiquaires aux populations congolaises, a précisé le directeur régional du Fonds mondial, Ibrahim Faria lors de la cérémonie du lancement du GC7 et du plaidoyer sur le cofinancement des subventions du Fonds mondial au Congo. Il a aussi souligné l’importance d’une mobilisation conjointe pour compléter les financements, afin d’améliorer la situation préoccupante de ces trois pathologies avant d’exhorter le gouvernement congolais à concrétiser sa contrepartie financière pour garantir le succès des différents programmes.
Remerciant les partenaires techniques et financiers multilatéraux, notamment le Fonds mondial, pour leur accompagnement, le ministre de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoki, a rassuré que le gouvernement de la République tient à honorer ses engagements malgré la crise économique et financière. « je saisis cette occasion pour remercier toutes les parties prenantes qui ont appuyé notre pays dans l’élaboration des plans stratégiques nationaux de ces trois maladies, plans qui conditionnaient la soumission de la demande du GC7 et qui désormais doit guider notre action, a déclaré le ministre Gilbert Mokoki avant de poursuivre : J’invite les responsables des programmes à plus d’engagement pour traduire dans les faits les objectifs que nous nous sommes fixés pour le cinq prochaines années. Ces plans stratégiques nationaux sont bien évidemment ambitieux car, conçus de manière à être centrés sur le patient afin de lever les obstacles liés à l’accès au service de santé ».
Un geste symbolique qui n’est pas passé inaperçu, le ministre de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoki a reçu des équipements du GC7 des mains du directeur régional du Fonds mondial.