MINISTERE DE LA SANTE ET DE LA POPULATION

Clôture du Conseil National de la Santé

Un cadre institutionnel renforcé pour transformer le système sanitaire congolais

18 juillet 2025 – Brazzaville

La République du Congo a formalisé l’opérationnalisation d’un dispositif innovant de gouvernance sanitaire participative avec la tenue de la session constitutive du Conseil National de la Santé (CNS), le 18 juillet 2025. Cette initiative s’inscrit dans une approche systémique de transformation des mécanismes décisionnels en santé publique, sous l’autorité du Ministre de la Santé et de la Population, le Professeur Jean-Rosaire IBARA.

La phase de clôture institutionnelle, présidée par le Professeur Jean-Rosaire IBARA, a consacré la formalisation de 9 axes de recommandations stratégiques élaborés selon une méthodologie participative rigoureuse. Ces orientations, co-construites par l’ensemble des parties prenantes, constituent le socle d’un nouveau paradigme de gouvernance sanitaire axé sur l’équité, la résilience systémique et l’optimisation des performances.

Cette production collective répond aux standards internationaux de planification stratégique en santé publique et traduit une approche evidence-based dans l’élaboration des politiques sanitaires. Les recommandations adoptées par consensus reflètent une démarche de co-création institutionnelle et d’appropriation communautaire des enjeux sanitaires.

L’installation officielle du Présidium s’inscrit dans une logique d’ancrage institutionnel fort, garantissant la pérennité des mécanismes de concertation multi-acteurs et l’intégration effective des dynamiques participatives dans les processus décisionnels sectoriels.

Le Ministre de la Santé et de la Population a formalisé le cadre conceptuel de cette nouvelle gouvernance par une déclaration de principe fondamentale : « L’équité en santé n’est pas une option, c’est une exigence morale. »

Cette assertion définit l’équité comme déterminant cardinal de toute intervention sanitaire, s’inscrivant dans les référentiels internationaux de justice sociale en santé et de Universal Health Coverage. Elle traduit l’engagement institutionnel vers une approche rights-based et une réduction des inégalités sociales de santé.

Cette orientation paradigmatique positionne l’accessibilité géographique, financière et culturelle aux services de santé comme priorité absolue, conformément aux recommandations de l’OMS sur les systèmes de santé centrés sur les personnes.

L’ingénierie participative du CNS repose sur une cartographie exhaustive des parties prenantes, garantissant une représentativité optimale des écosystèmes sanitaires :

Sphère institutionnelle publique : Intégration des ministères sectoriels, agences onusiennes et collectivités territoriales, assurant une coordination intersectorielle et une approche Health in All Policies.

Communauté de pratique professionnelle : Mobilisation des corps de métiers sanitaires (médecins, personnel infirmier, professions paramédicales) apportant l’expertise clinique et opérationnelle indispensable à l’evidence-based policy making.

Interface citoyenne et société civile : Inclusion des représentants d’usagers et organisations communautaires, garantissant une approche people-centered et l’intégration des besoins exprimés par les communautés.

Management sanitaire : Participation des responsables d’établissements de soins, apportant la perspective managériale et l’expertise en delivery system design.

Écosystème recherche-innovation : Intégration des acteurs scientifiques et technologiques, facilitant le knowledge translation et l’innovation en santé.

Pool d’expertise qualifiée : Mobilisation de personnalités reconnues pour leur expertise sectorielle et leur vision stratégique.

Le cadre juridique du CNS, fondé sur le décret de 1984, assure une continuité institutionnelle tout en permettant l’adaptation aux nouveaux paradigmes de gouvernance. Cette base légale confère une légitimité formelle à l’instance consultative et garantit son intégration dans l’architecture institutionnelle nationale.

Cette approche de path dependence institutionnelle, combinée à l’innovation dans les modalités de fonctionnement, illustre une stratégie d’institutional building progressive et adaptée au contexte local.

La session a déployé une méthodologie de facilitation participative structurée, alternant présentations expertes, débats thématiques et processus d’amendement collaboratif. Cette approche de deliberative democracy appliquée à la santé publique a optimisé la qualité des productions et renforcé l’appropriation des recommandations par l’ensemble des stakeholders.

Les dynamiques de working groups, la restitution plénière et les mécanismes d’amendement ont garanti une co-construction effective des orientations stratégiques, dépassant les approches consultatives traditionnelles pour privilégier une véritable co-création de politiques publiques.

La stratégie d’intervention du CNS s’articule autour d’une théorie du changement multi-dimensionnelle :

Transformation des mécanismes de gouvernance : Passage d’une approche top-down vers un modèle participatif et inclusif, intégrant les principes de shared decision-making et de community engagement.

Optimisation de la performance système : Amélioration de la coordination inter-niveaux, rationalisation des ressources et renforcement des health system building blocks selon le cadre OMS.

Renforcement institutionnel : Professionnalisation des structures, capacity building des acteurs et amélioration des health workforce competencies.

Innovation et recherche translationnelle : Intégration des innovations scientifiques et technologiques dans les pratiques, favorisant l’evidence-informed policy making.

La phase de mise en œuvre privilégiera une approche de implementation science, articulant planification opérationnelle détaillée, mobilisation de ressources et développement de mécanismes de monitoring & evaluation.

Les 9 axes de recommandations constituent la base d’un comprehensive action plan, décliné en interventions spécifiques avec indicateurs de performance, chronogramme d’exécution et système de redevabilité.

Cette approche results-based management garantira la traçabilité des impacts et l’adaptation continue des stratégies en fonction des évaluations d’effectivité et d’efficience.

L’expérience du CNS constitue un case study exemplaire de participatory governance appliquée au secteur sanitaire. Cette innovation institutionnelle démontre la faisabilité du multi-stakeholder engagement dans des contextes de ressources limitées et peut servir de modèle de scaling-up pour d’autres pays de la sous-région.

La qualité des processus participatifs, l’atteinte du consensus et la production d’orientations stratégiques légitimes témoignent de la maturité des mécanismes démocratiques et de leur adaptabilité aux défis complexes du développement sanitaire.

L’engagement gouvernemental se traduit par un political commitment fort vers la transformation des recommandations en interventions opérationnelles. Cette volonté politique constitue un enabling factor crucial pour l’effectivité des réformes envisagées.

La phase d’opérationnalisation intégrera l’élaboration de plans d’action détaillés, la resource mobilization et le développement de systèmes de monitoring-evaluation. Le CNS assurera une fonction de policy watchdog et d’accompagnement technique dans cette phase critique d’implementation.

Cette initiative governmental vise l’amélioration des health outcomes et l’atteinte des health-related SDGs pour les populations congolaises. Les réformes co-construites, fondées sur l’expertise collective et le community ownership, visent le renforcement de l’health system performance et l’amélioration de l’universal health access.

L’approche holistique intégrant prevention, curative care et health promotion augure d’une transformation systémique durable du health landscape congolais, avec un impact attendu sur les principaux indicateurs de santé publique.

La formalisation du Conseil National de la Santé marque l’institutional embedding d’un processus participatif exemplaire et l’amorce d’une nouvelle ère de health governance. Cette instance, forte de sa composition multi-stakeholder et de son ancrage institutionnel, dispose des prerequisites pour contribuer efficacement à la health system transformation.

L’engagement political, la qualité des processus participatifs et l’atteinte du consensus constituent des success factors déterminants pour cette ambitieuse entreprise de health sector reform. Le Congo démontre sa capacité d’innovation en matière de public governance et de mobilisation de l’intelligence collective au service du well-being populationnel.

Avec ces 9 axes stratégiques désormais formalisés et la vision equity-based portée par le Ministre de la Santé, le pays s’engage résolument vers un health system plus équitable, résilient et performant. Un système où l’équité en santé devient non pas une aspiration, mais une exigence éthique fondamentale au service de l’universal health coverage pour tous les Congolais.


À propos du Conseil National de la Santé

Le Conseil National de la Santé (CNS) est l’instance consultative suprême du système de santé congolais. Créé par décret en 1984 et rénové en 2025, il réunit l’ensemble des acteurs du secteur sanitaire pour contribuer à l’élaboration et au suivi des politiques de santé publique.

Composition : Autorités publiques, professionnels de santé, représentants des patients et de la société civile, responsables d’établissements, acteurs de la recherche et personnalités qualifiées.

Mission : Rôle consultatif pour l’amélioration continue du système de santé publique congolais.


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