DU 11 JUILLET 2023

Mesdames et Messieurs,

Chers compatriotes, 

Le 11 juillet de chaque année, la communauté internationale célèbre la Journée Mondiale de la Population. 

Cette année, le thème international s’intitule « Huit milliards d’humains : un horizon infini de possibilités défendre les droits et la liberté de choix » ; tandis qu’au plan national, le thème retenu est « Quelle stratégie nationale pour l’adhésion de la population à la planification familiale ? ».

L’explosion de la population mondiale est d’autant plus inquiétante que les dirigeants politiques, les décideurs et la société civile s’interrogent sur le rythme par lequel les êtres humains se reproduisent.

En effet, selon le rapport du Fonds des Nations Unies pour la Population, sur l’état de la population 2023, dans 68 pays ayant communiqué les données, 44 % des femmes et des filles en couple ne sont pas en mesure de refuser des rapports sexuels et 11 % n’ont pas la possibilité de prendre des décisions en matière de contraception. Il s’agit d’un chiffre alarmant. Par ailleurs, on estime que 257 millions de femmes à travers le monde n’ont pas accès à des méthodes contraceptives sûres et fiables.

La démographie mondiale évolue donc rapidement : deux tiers (2/3) des habitants de la planète vivent dans un pays affichant une faible fécondité et huit (8) pays contribueront pour moitié à la croissance attendue de la population mondiale d’ici à 2050. C’est le cas de l’Égypte, l’Éthiopie, l’Inde, le Nigéria, le Pakistan, les Philippines, la République démocratique du Congo et la République –Unie de Tanzanie, cette croissance bouleversera certainement le classement mondial des pays les plus peuplés.

Mesdames et Messieurs,

La réflexion nationale, qui s’inscrit dans la problématique générale de l’accès universel à la santé de la reproduction, vise à améliorer la qualité des services de santé, afin de les rendre plus accessibles et opérationnels par la redynamisation des districts sanitaires.

La planification familiale est l’un des moyens efficaces pour réaliser cette noble vision gouvernementale. Son développement permet de réduire de manière considérable le taux élevé des grossesses non désirées, des décès maternels, de diverses invalidités, des infections sexuellement transmissibles, y compris le VIH et leurs incidences psychologiques, économiques et sociales.

Au Congo, le taux d’avortement est de 25,9 % dans la tranche d’âge de 15 à 19 ans et 31,3 % dans celle de 20 à 24 ans. La mortalité maternelle dans la tranche d’âge de 10 à 24 ans représente 25 % et 10 % dans celle de 10 à 15 ans.

Cependant, les points de prestation de la planification familiale représentent 77,6 % des formations sanitaires, mais sont faiblement utilisés par la population.

Pour pallier à cette faiblesse, il faut une prise de conscience collective et effective en faveur de la planification afin de maîtriser la croissance démographique et bénéficier des bienfaits du dividende démographique.

 Ce faisant, notre pays pourra atteindre son optimum dans le rapport entre la population non dépendante dite active et la population dépendante constituée des enfants et des personnes plus âgées. 

C’est pourquoi, il est impératif de renforcer la qualité des services de planification familiale pour leur utilisation optimale, sensibiliser la communauté sur leur importance pour la santé et le bien-être. 

Nous devons aussi élaborer et mettre en œuvre les programmes complets d’éducation et d’information des adolescents et des jeunes afin de renforcer leur capacité à faire des choix éclairés et adopter des comportements sains en matière de santé sexuelle et reproductive. 

Mesdames et Messieurs,

En ce jour de célébration de la journée mondiale de la population édition 2023, le Gouvernement de la République s’est engagé et s’engagera toujours à soutenir les actions visant l’amélioration de la qualité de santé des populations et l’égalité des chances pour tous.

                                                     Je vous remercie.