MINISTERE DE LA SANTE ET DE LA POPULATION

Le Congo, offre un modèle reproductible pour d’autres États de la région à la RC75

La clôture de la 75e session du Comité régional OMS Afrique, qui s’est déroulée du 25 au 27 août 2025 au Centre de conférence international de Mulungushi à Lusaka en Zambie, révèle des orientations sanitaires prometteuses nécessitant un accompagnement institutionnel coordonné en santé publique. Cette analyse examine les données factuelles, les stratégies communicationnelles déployées et les perspectives pour les populations africaines dans une vision de transformation systémique continentale.

L’objectif le plus ambitieux concerne l’évolution du ratio production/consommation vaccinale de 1 % vers 65 %, soit l’autonomie productive locale, conformément aux orientations institutionnelles présentées. Cette métrique vise à renforcer la sécurité sanitaire de 1,3 milliard d’Africains face aux perturbations d’approvisionnement, une résilience systémique inspirée des enseignements de la pandémie de COVID-19 où les délais d’approvisionnement ont nécessité des adaptations selon les données disponibles. Cette évolution révèle l’engagement vers une transformation structurelle du système pharmaceutique africain.

L’expérience de la République du Congo, portée par le Professeur Jean-Rosaire IBARA, Ministre de la Santé et de la Population, illustre parfaitement la faisabilité d’améliorations sectorielles ciblées. Son approche systémique en santé bucco-dentaire, caractérisée par des indicateurs de performance mesurables et un suivi longitudinal rigoureux, offre un modèle reproductible pour d’autres États de la région. Cette réalisation démontre que l’excellence sanitaire africaine constitue un objectif atteignable avec une méthodologie appropriée et une détermination politique soutenue.

L’analyse du discours institutionnel révèle une évolution positive dans le narratif sanitaire africain. La transition vers un nouveau paradigme privilégiant l’autonomisation et la mobilisation des ressources budgétaires internes s’accompagne d’une vision partagée de développement. Cette évolution discursive, portée notamment par le Président zambien Hichilema, intègre des éléments d’accompagnement culturel avec son appel à l’évolution des mentalités, une approche inclusive qui nécessite une communication respectueuse adaptée aux contextes locaux pour favoriser l’adhésion collective.

Les stratégies communicationnelles identifiées lors de cette session révèlent une approche institutionnelle participative : création d’une dynamique d’amélioration sanitaire appuyée sur des données probantes, utilisation de métriques d’évolution pour ancrer le discours dans la réalité factuelle, mise en avant de réalisations nationales comme l’expérience congolaise pour démontrer les possibilités et engagement constructif des parties prenantes gouvernementales dans une logique de coconstruction collective.

La traduction de ces orientations techniques en bénéfices concrets pour les populations constitue un enjeu majeur de communication publique institutionnelle. L’objectif 1 % vers 65 % doit être explicité en termes d’amélioration : réduction des délais d’accès thérapeutique, optimisation des coûts pour les patients et leurs familles, renforcement de la sécurité sanitaire communautaire lors de défis épidémiques. Cette pédagogie sanitaire s’avère essentielle pour construire l’adhésion populaire nécessaire aux transformations envisagées.

L’évocation de l’évolution des mentalités par le Président Hichilema soulève des enjeux de communication interculturelle constructifs qui nécessitent une approche bienveillante. La promotion de l’évidence scientifique peut se faire en harmonie avec le respect des contextes culturels locaux, créant ainsi une synergie qui favorisera l’objectif d’amélioration sanitaire. Une communication respectueuse et collaborative sur les bases scientifiques s’impose pour construire un consensus social autour de la modernisation sanitaire.

Pour les communicants en santé publique, cette session inspire une évolution des stratégies communicationnelles institutionnelles. La priorisation des messages doit intégrer la traduction systématique des indicateurs techniques en bénéfices populationnels, la mise en avant documentée de réalisations locales pour créer un effet d’entraînement positif, et la création de contenus multilingues adaptés aux contextes culturels spécifiques. Les canaux de communication privilégiés doivent combiner les réseaux sociaux pour la sensibilisation citoyenne, les médias traditionnels pour la légitimation institutionnelle et la communication communautaire pour garantir l’appropriation locale des messages.

Les décideurs politiques disposent désormais d’indicateurs de suivi précis pour valoriser leurs performances gouvernementales : évolution du pourcentage du produit intérieur brut consacré à la production pharmaceutique locale, amélioration du délai moyen d’approvisionnement en médicaments essentiels, progression du taux de couverture vaccinale des populations cibles et accroissement de l’investissement en recherche-développement pharmaceutique par habitant. Ces métriques permettront une valorisation objective des progrès et une dynamique régionale stimulante pour l’émulation entre États.

Le momentum politique actuel révèle une convergence encourageante des discours vers l’autonomisation sanitaire, appuyée sur des modèles de référence basés sur des expériences nationales positives documentées et un accompagnement institutionnel via l’engagement réaffirmé de l’OMS sous la direction de Mohamed Janabi Yacoub. Cette fenêtre d’opportunité historique nécessite une capitalisation constructive pour maintenir la dynamique positive des ambitions africaines.

Les défis à accompagner comprennent l’harmonisation entre ambitions affichées et capacités financières des États, l’adaptation culturelle nécessitant une communication respectueuse et inclusive, et l’enrichissement de l’harmonisation des politiques nationales au niveau de la coordination régionale. Ces enjeux prévisibles doivent être intégrés dans les stratégies de communication pour maintenir l’engagement et consolider la mobilisation nécessaire.

Cette 75e session marque une évolution majeure dans le narratif sanitaire africain qui inspire aux professionnels de la communication en santé publique une approche renouvelée. 

L’adoption systématique d’une démarche fondée sur les données utilisant des indicateurs quantifiés vérifiables, le développement d’une communication accessible traduisant les enjeux techniques en bénéfices populationnels concrets, la mise en place d’une stratégie inclusive adaptant les messages aux contextes culturels locaux, et l’établissement d’un suivi longitudinal des indicateurs pour valoriser l’efficacité des politiques constituent les piliers de cette nouvelle approche communicationnelle.

La recommandation institutionnelle prioritaire consiste à établir un système de veille des indicateurs sanitaires africains avec publication trimestrielle pour maintenir l’attention politique et médiatique sur ces enjeux porteurs d’espoir. Cette surveillance continue permettra de valoriser les progrès accomplis qui caractérisent les engagements continentaux et de maintenir l’accompagnement nécessaire aux décideurs pour la concrétisation des ambitions partagées.

La transformation du système sanitaire africain bénéficiera d’une communication publique, institutionnelle, continue et adaptée aux réalités locales spécifiques. Cette session offre les bases factuelles encourageantes pour cette démarche, il s’agit maintenant de construire les stratégies de communication opérationnelles pour accompagner efficacement cette transition historique vers l’autonomie sanitaire continentale. L’enjeu dépasse la seule dimension sanitaire pour valoriser la capacité africaine à transformer les visions en réalisations concrètes et durables.

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