Dans le cadre de la lutte contre le paludisme, le ministre de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoki, a officiellement lancé le mercredi 31 août 2022 la campagne nationale de distribution de masse des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action. Cette cérémonie a eu lieu en présence des autorités politico-administratives du département de Pointe-Noire, des délégués des représentants des agences du système des nations unies, des chefs de quartier et autres organisations non gouvernementales. La cérémonie s’est déroulée en deux phases. D’abord dans la salle de conférences du Conseil Congolais des Chargeurs où il y a eu des discours ensuite dans les ménages au quartier Mbota Etraba, dans l’arrondissement n° 4 Loandjili où le ministre Gilbert Mokoki a procédé au lancement officiellement de la campagne de distribution de masse dans les ménages.
Lors de la première phase, après le mot de bienvenue de l’administrateur Maire de l’arrondissement n° 1 Emery Patrice Lumumba, Diop Maïmouna, la chargée du management qui a été déléguée par le représentant de l’OMS au Congo a réaffirmé la volonté de cet organisme et de tous les autres partenaires engagés dans la lutte contre le paludisme à accompagner la république du Congo dans le processus de lutte contre le paludisme. « Le paludisme demeure un enjeu majeur de santé publique par son ampleur et sa gravité, au niveau mondial, surtout dans le contexte de la pandémie de COVID 19 qui a ébranlé les systèmes sanitaires même les plus performants, a déclaréDiop Maïmouna,avant d’annoncer que, la moustiquaire imprégnée d’insecticide à longue durée d’action reste le moyen le plus efficace et simple pour éviter les piqûres de moustiques. Elle contribue aux efforts de prévention contre le paludisme ».
Prenant la parole à tour, Amakala Constantin Sodio, le représentant résident de Catholic Relief Services (CRS) en république du Congo a déclaré que « le Congo qui abrite sa 3ème campagne de distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action après celles de 2010 et 2019, a bénéficié d’un financement du Fonds mondial à hauteur de trente millions d’Euros couvrant la période de 2021 à 2023 ». Cette subvention permet non seulement d’assurer la prévention contre le paludisme avec la distribution gratuite des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action mais aussi la prise en charge gratuite des cas palustres des femmes enceintes et des enfants de moins de 15 ans, le renforcement du système communautaire et national d’information sanitaire », avant d’ajouter que « cette activité qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale vise à contribuer à la réduction des taux de morbidité et de mortalité de la population ».
Prenant la parole pour son mot de circonstance, Lambert Kitembo, le Coordonnateur de l’unité de coordination des projets et Programmes a non seulement « invité les populations à réserver un accueil chaleureux aux acteurs de terrain qui passeront leur déposer les moustiquaires dans ménages » mais aussi a plaidé pour la conjugaison des efforts. « Avec l’effort de tous, il est possible d’éliminer le paludisme au Congo, à l’instar de l’Ile Maurice en 1973 et de l’Algérie en 2010. Le statut d’un Congo certifié pays exempt du paludisme de l’OMS est possible » a-t-il conclut. Après avoir présidé cette première phase qui a eu lieu dans la salle de conférences du Conseil Congolais des Chargeurs, le ministre de la santé et de la population, Gilbert Mokoki, s’est rendu dans les ménages au quartier Mbota Etraba, dans l’arrondissement n° 4 Loandjili, où il a procédé au lancement officiel de la campagne de distribution. Répondant aux questions des journalistes après avoir donné le coup d’envoi de la distribution des moustiquaires dans les ménages, le ministre de la santé et de population, Gilbert Mokoki a déclaré que « c’est une opération qui se déroule bien car, les équipes qui distribuent les moustiquaires viennent auprès des populations bénéficiaires où la distribution est digitalisée. Mais, ce qui est plus intéressant, a tenu à souligner le ministre, c’est le fait que les distributeurs donnent les moustiquaires et informent les populations de la nécessité d’avoir un environnement sain pour lutter contre les vecteurs qui transmettent le paludisme. Je crois que c’est ça le plus important parce que, seule, la moustiquaire imprégnée ne va pas arrêter le paludisme car, il est transmis par les moustiques, généralement l’anophèle qui se reproduit dans les marres et toutes les eaux stagnantes. Il faut donc détruire toutes ces sources qu’on appelle les gites de reproduction de l’anophèle ».