MINISTERE DE LA SANTE ET DE LA POPULATION

MESSAGE DU GOUVERNEMENT A L’OCCASION DE LA CELEBRATION DE LA 36ème JOURNEE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LE SIDA, LE 1ER DECEMBRE 2024

Mesdames et messieurs 

Le 1er décembre de chaque année est célébrée la journée mondiale de lutte contre le sida. Au cours de cette journée, des activités de sensibilisation dans la lutte contre le VIH/sida sont menées et un état des lieux de la riposte au niveau mondial est fait.

Cette année, la journée mondiale de lutte contre le sida, sera célébrée au niveau international sous le thème « Suivons le chemin des droits ».

Mesdames et messieurs

Bien que l’humanité dispose aujourd’hui des connaissances scientifiques et de l’expertise médicale pour maintenir en vie et en bonne santé les personnes séropositives et prévenir les nouvelles infections, nous accusons toutefois, un retard pour mettre fin à l’épidémie du sida d’ici 2030.

Au niveau mondial, l’atteinte des objectifs en cascade 95-95-95 fixés par l’ONUSIDA a été presqu’une réussite pour 2023, 86% des personnes vivant avec le VIH connaissaient leur statut sérologique, parmi ces personnes 89% avaient accès à un traitement antirétroviral et parmi ces dernières, 93% avaient une charge virale indétectable.

Cependant, beaucoup d’efforts restent à réaliser pour atteindre la cible de la nouvelle stratégie de l’ONUSIDA, 95-95-95 d’ici à 2026 afin d’accélérer l’élimination du sida d’ici

2030.

Mesdames et messieurs

L’Afrique, demeure le continent le plus touché par le VIH/Sida. Selon les données de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), près de 70% des 25,8 millions de personnes vivant avec le VIH en 2022 sont en Afrique sud saharienne.

En République du Congo, la situation est tout aussi préoccupante. Avec une prévalence estimée à 3,2 % chez les adultes âgés de 15 à 49 ans en 2023, notre pays fait face à l’une des épidémies les plus généralisées de la région Afrique de l’Ouest et du Centre.

C’est pourquoi, en 2023, le Conseil national de lutte contre le VIH/Sida, les infections sexuellement transmissibles et les épidémies a élaboré un cadre stratégique national de riposte au VIH pour la période 2023- 2027 cadre s’aligne avec le Plan national de développement sanitaire 2022- 2026. Ce cadre répond également aux objectifs de développement durable, notamment les ODD 3, 4 et 5, dans la perspective de l’agenda 2063 de l’Union Africaine.

Mesdames et messieurs 

Sous le leadership de Son Excellence, Monsieur Denis SASSOU NGUESSO, Président de la République, Chef de l’Etat, nous avons réalisé d’importants progrès dans la lutte contre le VIH.

Les efforts déployés par le Gouvernement ont permis de mettre sous traitement antirétroviral 93% des personnes dépistées positives soit 38 098 de personnes en 2023. Mais il reste de nombreux défis à relever, notamment celui de la stigmatisation et de la discrimination auxquelles sont confrontées les personnes vivant avec le VIH et les populations clés, ainsi que les questions de genre.

En effet, les injustices et les inégalités sociales alimentent les épidémies. A titre d’exemple, les adolescentes et jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans ont deux fois plus de risque d’être séropositives que leurs homologues masculins.

Il est également préoccupant de constater que plus de 44% des nouvelles infections aux VIH dans notre pays sont recensées parmi les populations clés et leurs partenaires.

Mesdames et messieurs

Cela nécessite un changement de paradigme.

La Stratégie 2021-2026 de l’ONUSIDA fournit des orientations claires, efficaces et concrètes pour permettre à l’humanité de mettre fin à l’épidémie de sida comme menace de santé publique d’ici 2030.

Cette stratégie vise à mettre les personnes au centre, éliminer les obstacles sociaux et structurels qui empêchent certaines personnes d’accéder aux services liés au VIH, à donner les moyens aux communautés de montrer la voie, à renforcer et à adapter les systèmes afin qu’ils fonctionnent pour les personnes les plus touchées par les inégalités et à mobiliser pleinement les ressources nécessaires pour mettre fin au sida.

Mesdames et messieurs

Pour se faire le financement du système de santé, l’engagement du personnel de santé, la décentralisation et la nécessité d’intégrer pleinement les efforts

communautaires dans les réponses nationales face au VIH, de la prise de décision à l’exécution et de la planification au suivi doivent être effectifs.

Je tiens ici à remercier au nom du Gouvernement, nos partenaires, particulièrement le fond monétaire international pour les efforts qu’ils ne cessent de consentir pour réduire l’impact du sida sur notre continent. Par la même occasion, je voudrais les exhorter à aligner leur soutien sur les priorités nationales.

Je vous remercie 

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