Les termes de références de la réponse nationale pour lutter contre les deux maladies ont été récemment présentés aux partenaires du pays en vue d’un appui technique et financier.
Les cadres nationaux de lutte contre le VIH et la tuberculose qui viennent d’être élaborés couvrent la période 2019-2022. « La lutte contre ces maladies est une priorité en République du Congo. Le défi pour leur élimination reste entier », a indiqué la ministre de la Santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo. Le défi majeur dans cette période de crise, selon elle, est la mobilisation des ressources nécessaires pour le financement de la réponse nationale qui devra être orientée au préalable par l’élaboration des deux cadres stratégiques nationaux arrimés au Plan national de développement 2018- 2022.
De façon chiffrée, en 2017, le taux de prévalence du VIH chez les hommes ayant des relations sexuelles entre eux est de 35,2% à Brazzaville et 46,8% à Pointe-Noire. Chez les professionnelles de sexe, 10, 5% à Brazzaville, 5,6% à Pointe-Noire, 13,0% à Dolisie, 4,5% à Ouesso, 6,3% à Pokola. La ministre de la Santé estime donc qu’il est nécessaire pour le pays de se doter d’instruments directifs et programmatiques pour une réponse nationale structurée et suivie.
Le budget prévisionnel (hors consultants nationaux et internationaux) est chiffré à plus de soixante-cinq millions de FCFA. La contribution de l’Etat est estimée à 46% et 54% sont à rechercher, d’où l’appel lancé aux partenaires. Un appel qui a eu un écho puisque l’Unicef a promis d’accompagner le processus de bout en bout sur les plans technique et financier. L’ambassadeur du Brésil au Congo, Paul Tauney, a quant à lui indiqué que son pays est disposé à accompagner le Congo. Seulement, le cadre de coopération à ce sujet sera mieux défini après les élections générales prévues au Brésil en octobre prochain.
Depuis quinze ans, rappelons-le, le Congo définit les cadres nationaux de lutte contre le VIH et la tuberculose. Pour cette année, l’élaboration de ces documents est tombée à pic car si le pays ne les avait pas mis en œuvre jusqu’en décembre prochain, il n’allait pas bénéficier du soutien financier du Fonds mondial.